La maison du brocanteur
(Pas d'autres noms connus)

Décembre 2016





Avant-propos :

- Aucune information ne sera donnée sur la localisation du site.
- Je ne souhaite pas faire d’échange de lieux.
- Ceci n'est pas un site de photographies mais d'explorations.

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Dernière visite du road-trip effectué en compagnie d'Yxelle. Disons le tout de suite, je n'ai pas vraiment aimé cette adresse. Bordélique, crasseuse et triste, elle dépeint la détresse d'un propriétaire original, probablement un peu utopiste, véritable Géo Trouvetou local, professeur Tournesol de la côte du littoral.

Un gâchis et c'est peu dire. Ce musée à l'abandon date de la fin des années 1980 et est à l'initiative d'un amoureux de sa région. Il est laissé en l'état depuis 2000 et a souffert d'incendies et de pillages depuis lors. En dépit de cela, c'est même assez étonnant tout ce que l'on peut trouver à l'intérieur. Il faut dire qu'avec presque 30 000 références, il y a de quoi faire.

Nous nous garons en face de l'entrée. Je n'aime pas trop faire comme cela mais dans cette zone pavillonnaire, toutes les voitures semblent garées sur le bas côté, une de plus une de moins, ça ne se verra pas.

À l'entrée dans le jardin (le portail est ouvert), nous tombons sur le groupe que nous avions croisé précédemment. Nous taillons encore le bout de gras et ils nous indiquent une entrée simple pour rentrer dans la maison. Une fois à l'intérieur, on ne peut que constater le chaos et la désolation. Ça fait réellement mal au cœur d'être confronté à cela. Il y en a dans tous les sens et on ne sait pas où donner de la tête. On marche sur des objets, des livres, des prospectus. La maison est vétuste et ne semble tenir encore debout que par l'opération du saint esprit. Au rez-de-chaussée, un magnifique piano.

Aux étages ? Des chambres et du bazar et surtout une poupée pendue. Cela est probablement le fruit de metteurs en scène de l'Urbex qui suivent assidûment les préceptes du Home Staging sans avoir la classe d'Emmanuelle Rivassoux. Une photo d'une des chambres, en passant. Probablement celle du propriétaire de cette caverne d'Ali-Baba. Toujours avoir une échelle à côté de son lit. Toujours.


Une fois redescendus, nous nous dirigeons vers l'extérieur pour aller dans l'espace "musée".

Il y règne une atmosphère bizarre. On est quand même plus proche d'Emmaüs que du Louvre, c'est vrai. Alors sans audioguide, c'est vrai qu'il est un peu difficile de comprendre tout ce que l'on peut voir, tant il y a de babioles qui sont de l'époque de la vie paysanne de mes grands parents. Le plafond est quasi inexistant. Je ne donne pas cher de la peau de tout cela.


De magnifiques postes de radio vintages sont présents...

...tout comme il y a une somme improbable de cuisinières à charbon.


Il y a aussi des trucs indéterminés mais qui feraient fantasmer un ferrailleur...




... ou bien un magnifique métier à tisser qui semble presque en état de marche.

Bon, je ne vais pas faire tout l'inventaire puisqu'il y a trop de chose et que mon cerveau commence à saturer. Mention spéciale aux écriteaux faits mains pour expliquer la raison d'être de quelques pièces.

Sympa aussi les vieilles calèches et tout le matériel d'équitation.

Le site est grand, très grand. Mais sans trop de motivations de mon côté, nous ne poursuivons pas plus que cela.

Ce que nous avons pu voir est un gâchis. Un immense scandale même. Je pense que le maire de cette ville de 10 000 habitants devrait se sentir coupable de laisser cela aux 4 vents !

Fin du road-trip et un gros merci à Yxelle qui a été une excellente compagnie durant ces 400 kilomètres.

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