La banque Maya
(Pas d'autres noms connus)

Décembre 2016





Avant-propos :

- Aucune information ne sera donnée sur la localisation du site.
- Je ne souhaite pas faire d’échange de lieux.
- Ceci n'est pas un site de photographies mais d'explorations.

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J'avais prévu depuis longtemps de faire une petite vidéo de la visite de la banque Maya. En fait, l'idée m'était venue en regardant la série Westworld, et plus particulièrement cette scène où un braquage a lieu agrémenté d'une bande son mémorable. J'aimais bien le fait de faire un truc un peu kitsch, filmé de manière artisanale, mais avec une musique grandiose pour rendre hommage à la meilleure série de ces dernières années et à une exploration un peu insolite.
Un début a été tourné, mais finalement, une fois sur place, ça me gonflait un peu de continuer cet exercice. Je vais donc me limiter à publier les photos.

Une fois n'est pas coutume, rapide point historique pour trop en dire selon quelques reboussiers et pas assez selon les gens normaux.
L'édifice date des années 1880, date à laquelle l'une des plus grosses enseignes bancaires s'installe dans cette petite ville du nord ouest afin d'offrir au plus grand nombre ses prestations de services. La mode de l'époque est alors de faire construire des petits châteaux, s'inspirant des hôtels particuliers, dans un style architectural qui porte le nom d'éclectique. L'idée est alors de mélanger des styles architecturaux divers (du type egyptien, grec ou Louis XVI) - merci Wikipedia.
Totalement abandonnée depuis plusieurs années déjà, elle appartient aujourd'hui à un particulier qui ne semble pas en faire grand chose. Malgré tout, elle a donné son nom à la petite rue pavillonnaire en sens unique dans laquelle elle se situe.
L'espace comprend deux lieux à visiter : la banque et ses logements attenants.



Après avoir tourné un petit peu pour repérer l'entrée, Yxelle et moi tentons une première approche en voulant escalader le mur d'entrée. Pas très discret, et surtout pas simple ! Pendant que nous essayons d'escalader, nous croisons d'ailleurs quelques personnes bizarres oscillants entre le toxico et le white-trash. Pas très rassurant. Le lieu est-il squatté ? En cherchant un accès et en rodant un peu, nous apercevons une silhouette par la fenêtre qui nous fait des signes. Sur le moment, n'étant pas toujours très futefute, je me dis qu'il s'agit peut être d'un gardien qui nous fait signe de partir. En fait, pas du tout, il s'agit juste d'un autre explorateur qui nous pointe du doigt l'accès à la banque. Au même moment, Yxelle trouve un accès simplissime et finalement assez logique.
Nous voici donc dans l'enceinte du bâtiment et après un rapide accès par une fenêtre brisée nous allons à la rencontre non pas du, mais des explorateurs présents en ces lieux. Il s'agit de deux couples, et sans sexisme de ma part, je n'ai retenu le nom que des deux messieurs, Benoit et Orel. Nous discutons rapidement, échangeons quelques adresses et, chose qui m'impressionne, ils connaissent mon site ! Bon, comme d'hab, je culpabilise de les voir avec des appareils photos magnifiques et de ne me pointer qu'avec mon fidèle compagnon de ces dernières années. Mais bref, rencontre très sympa qui a permis des échanges, pendant et après. Et puis, nous les recroiserons sur le spot suivant et ça, c'est fun.


Dès notre arrivée, nous apercevons la fameuse pièce principale qui comprend de très jolies alvéoles au plafond et qui a donné son nom à cette adresse hors du commun. C'est beau. Mais aussi ultra délabré, à tel point que j'ai peur que mes chaussures se percent en marchant sur tout ce verre et que je meurs d'un staphylocoque. Enfin presque.
La visite continue et c'est amusant de constater que la nature a repris ses droits, comme bien souvent dans les lieux abandonnés mais ici, cela donne un feeling entre le post-apocalyptique et la vision divine (du genre, la vie peut pousser au travers du béton).


J'ai un peu de mal à me repérer dans le lieu. Ça fait beaucoup de bureaux, de dalles de faux plafond, de câbles qui pendent, de plantes en plastique, de touches 70's et de verre brisé.






Maintenant que le rez-de-chaussée et une partie de l'étage à été visité, direction le sous-sol pour pénétrer dans le coffre-fort. C'est quand même un peu dingue de se dire que l'on peut rentrer dans le coffre-fort d'une banque. J'ai aussi un peu peur d'y être enfermé mais passons, de toutes façons je ne suis pas claustrophile.

Une première porte au design un brin branché mais toujours ancien permet d'accéder à l'espace inférieur. Une grille métallique est également présente derrière la porte mais en la poussant avec un peu de conviction, on peut l'ouvrir sans souci. C'était quand même pas mal sécurisé.

Une fois à l'intérieur de cet espace, nous arrivons dans une très grande pièce avec de petits isoloirs et des téléphones sur la gauche, et un couloir qui amène à la salle des coffres, sur la droite. Au centre, une petite touche de déco vintage donne un ton très sérieux et business au lieu. Moi, quand je vois ça, j'ai directement envie de donner mes sous à mon banquier.

Voici maintenant le moment d'ouvrir la grande porte de marque Bauche, qui, selon monosourcil Capital, est un fleuron de la serrurerie du coffre-fort. La porte semble peser deux tonnes et j'imagine la galère que ça a du être pour l'installer.

L'intérieur du coffre fait environ 9m². Il est composé de plusieurs casiers numérotés de tailles différentes. Bien entendu, ils sont tous vides. Il fait nuit noire à l'intérieur et le portable ne passe plus.

Très impressionnant ! Au même niveau, on trouve aussi une grande de salle des archives avec une machine très imposante qui devait servir à trier et à récupérer des documents.
Direction le dernier étage avec un escalier en colimaçon situé juste à côté d'un joli mur composé carrelages malheureusement "décoré" par les représentants d'une civilisation millénaire qui a pris l'initiative d'y ajouter les mots "bite", "josiane" ou le plus énigmatique "2x6 = 42".

L'étage est conforme à ce que nous avons pu voir jusqu'à présent. Des bureaux dans un jus un peu vieillot avec des abats jours rétro au plafond.


On passe par une espèce de réfectoire, et surtout, une parabole immense qui devait servir à communiquer avec les illuminatis et les reptiliens.
Retour à l'extérieur pour visiter rapidement l'ancienne maison (tendance corps de ferme sur les bords) qui ne présente pas grand chose d'intéressant à part du papier peint honteusement fleuris qui ne doit plaire actuellement qu'aux Cosaques.

Marrant, il y a aussi du papier peint de briques sur la cheminée (ça devait pas être top niveau sécurité) et des pièces ultra exiguës.

Et voilà pour la banque Maya, qui est une visite à faire, surtout lorsque l'on ne peut pas se payer le privilège d'avoir un coffre-fort dans la vraie vie. Merci à Orel et Benoit, ce fût un très belle rencontre !

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